On est en mars, c’est le moment de faire le point sur mes deux premiers mois de lectures de 2023.

Elantris, Brandon Sanderson

J’avais très envie de découvrir les histoires de cet auteur de fantasy dont j’entends parler depuis des années. Bien entendu ses séries phares me sont venues en tête de suite, mais avant de me lancer dans une nouvelle saga, j’ai voulu entamer avec ce roman, son premier si je ne m’abuse ? Mais aussi celui que l’on considère comme son « moins bons ». J’ai choisi, comme je le fais souvent, d’écouter le livre en version originale lors de mes trajets, et de continuer en VF dans la version papier une fois rentrée chez moi. Si le scénario d’Elantris n’est pas d’une folle originalité, j’ai beaucoup apprécié les personnages et les dialogues assez piquants, pleins de sarcasme et d’humour. L’autre point fort de ce roman c’est le monde que l’auteur a créé : un monde médiéval fantaisiste certes mais très bien construit avec un système de magie créatif et original. Le tout se laisse très bien suivre, le style de l’auteur est très agréable et cette petite brique de près de 1000 pages est passée assez vite. Et si ce roman est son moins bon, j’ai hâte d’attaquer les autres.

1Q84 tome, Haruki Murakami

Et là, c’est un flop… j’avais bien aimé le premier tome de cette trilogie, lu il y a quelques années déjà. Il ne m’avait pas passionnée mais suffisamment intriguée pour que j’ai tout de même eu envie de lire la suite, et j’aime beaucoup tout ce que j’ai lu d’autre de cet auteur. Bien mal m’en a pris, j’ai abandonné ma lecture à la moitié de ce second tome avec un vrai dégout. Toute la mise en place du premier tome qui introduit subtilement une réalité alternative au Japon de 1984 tombe pour moi à plat en se perdant dans les tergiversations mentales des personnages. Et le gros point noir pour moi… il y a trop, beaucoup trop de scènes de relations avec des fillettes, et autant elles étaient à peine évoquées et condamnées dans le premier tome, dans le second elles sont excusées, dédouanant l’auteur de crimes (il n’a pas le choix etc…). Insupportable. Et on sent venir une relation entre l’un des protagonistes, un homme de plus de 35 avec une adolescente, et lorsqu’arrive la scène de sexe… j’ai arrêté ma lecture. J’ai trouvé ça détestable.

Anne de Redmond, Lucy Maud Montgomery

Déjà le troisième tome des aventures d’Anne de Green Gables ! Je ne m’en lasse toujours pas et je pensais pourtant qu’une fois Anne sortie de l’enfance, l’histoire perdrait de sa magie. Il est vrai qu’Anne est plus raisonnable, mais c’est largement contrebalancé par la galerie bigarrée de personnages qui l’accompagnent. On suit Anne dans ses années à l’université de Redmond, sur le continent. A nouveau c’est étonnamment moderne puisqu’Anne va littéralement vivre en colocation avec des camarades de promo dans une maison incroyable dont les propriétaires sont de vieilles dames parties découvrir l’Europe. Le récit est jalonné par l’année scolaire, ses retours à Green Gables lors des vacances, et… cette fois de la romance bien à l’ancienne, qui de Roy ou de Gilbert saura séduire Anne ? J’ai à nouveau lu ce tome comme on mange une douceur, c’était léger, drôle (même si parfois certaines toutes petites choses m’ont rebutée sur le traitement des animaux, heureusement il y a des chats bien traités ensuite) et j’ai hâte de découvrir le prochain.

Le Jardin Paris, Gaëlle Geniller

J’ai lu cette BD dans le cadre de mon club de lecture et je ne connaissais pas du tout l’oeuvre ni l’autrice. L’histoire se passe dans les années 20, à Paris, dans un cabaret tenu par des femmes. On va y suivre la vie du jeune rose, le fils d’une des danseuses, né au cabaret et qui se passionne pour la danse. Il va faire ses première scènes et gagner le coeur des habitués. Rose est parfois un garçon, parfois une demoiselle, et on s’en fiche de son genre, iel fait sa petite vie. La BD est bien sur très romantisée car tout le monde accepte Rose comme iel est et cela ne pose pas de soucis. J’ai eu peur qu’une romance entre Rose et son admirateur plus âgé soit le coeur du récit mais il n’en est rien. J’ai eu peur aussi que la BD devienne sombre vu le sort réservé encore aujourd’hui au personnes qui ne rentre pas dans la norme des genres. Au final, c’est juste une histoire douce et légère servie par des dessins absolument magnifiques et une mise en page gracieuse et créative, et franchement parfois ça fait du bien que les histoires autour de personnes LGBT+ ne soient pas que des drames.

Blanc Autour, Wilfrid Lupano et Stéphane Fert

A nouveau, j’ai lu cette BD via mon club de lecture (nous avions un thème BD en janvier/février), mais celle-ci, je l’avais déjà, elle attendait juste dans mon immense pile à lire ! Cette BD est basée sur une histoire vraie, celle de l’école Prudence Crandall, en 1832 dans le Connecticut. On suit 2 soeurs afro-américaine, Prudence et Sarah. L’une est domestique, un peu résignée et l’autre a une grande soif d’apprendre et un esprit rebelle. Elle sera la première élève noire de Prudence Crandall, institutrice locale reconnue, mais cette décision lui vaudra les foudres de la communauté locale pour qui éducation des noirs rime avec danger. J’ai trouvé l’album magnifique, chaque planche est un tableau doux-amer aux couleurs passées. Je regrette un peu le fait que l’histoire et les personnages soient survolés au profit des dessins ce qui fait qu’elle ne me laisse pas forcément une très forte impression. J’ai passé un très bon moment de lecture cela dit et j’ai apprécié l’appendice à la fin qui apporte des éléments historiques sur la vraie vie des 2 soeurs et de cette école.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

%d blogueurs aiment cette page :